TP-TD 2 : Le paludisme, une maladie vectorielle
Introduction :
L’OMS avertit que le réchauffement climatique pourrait augmenter les maladies vectorielles, notamment en France. Or les pathologies en rapport avec les climats chauds sont parmi les plus meurtrières du monde et touchent de nombreux pays en difficulté économique. Les maladies à transmission vectorielle sont responsables de plus de 17% des maladies infectieuses, et provoquent plus d’un million de décès chaque année. Par exemple, Le paludisme ou malaria entraîne plus de 400 000 décès par an dans le monde, la plupart étant des enfants de moins de cinq ans d’après l’OMS.
Problèmes :
- Comment se caractérise le paludisme ?
- Comment se propage-t-il ?
- Existe-t-il d’autres maladies vectorielles ?
- Comment lutter contre de telles maladies ?
Objectifs :
Comprendre les maladies vectorielles et leur transmission
Comprendre les risques sanitaires inhérents à ce type de transmission et l’émergence de nouveaux risques
Compétences travaillées dans le TP (grille à la fin)
Extrait vidéo « Géographie du paludisme » CANOPE 42 secondes pour ne pas dévoiler la suite.
Votre mission : En tant que médecin sans frontière, l’ONG vous envoie en République Démocratique du Congo afin de mieux comprendre le mode de transmission de cette maladie, des moyens de lutte et d’évaluer son risque d’implantation dans des régions françaises.
Votre travail consiste donc à analyser toutes les données transmises afin de déterminer :
- L’agent pathogène
- Comment s’effectue la transmission à l’homme
- Les symptômes
- Les moyens de lutte
- Les possibilités d’implantation en France
des coups de pouces peuvent être proposés à ceux qui bloquent dans leur analyse
Etude 1 : Le Plasmodium et les différentes formes du parasite chez l’être humain et l’anophèle
TP-TD 2 : Paludisme
Document 1 : Le micro-organisme responsable :
Le paludisme est une maladie infectieuse due à un micro-organisme parasite du genre Plasmodium qui se transmet à l’homme par l’intermédiaire d’une piqûre de moustique du genre Anophèles Quatre formes de Plasmodium affectent l’être humain, P. falciparum, P. vivax, P. ovale, P. Malariae, l’espèce falciparum étant responsable de la forme la plus grave, appelée également « fièvre tierce ».
Il existe différents stades du parasite dont les formes varient fortement.
Le stade infectieux du plasmodium à l’homme s’appelle Sporozoïte. Les sporozoïtes sont en forme de fuseau et mesure environ 15 µ de long et 1 µ de large. Ces êtres unicellulaires sont des protozoaires. Extérieurement, le corps de plasmodium est recouvert d’une enveloppe élastique. Il contient aussi des microtubules alvéolés, enroulés qui aident le parasite dans ses mouvements saccadés.
À l’extrémité antérieure, une coiffe apicale ouvre une paire d’organites sécrétoires. Ces organites de sécrétion libèrent des enzymes cytolytiques qui aident à la pénétration du parasite dans les cellules du foie.
Document 2 : La vie du moustique du genre Anopheles, vecteur du paludisme
Document 3 : Observation d’une tête d’anophèle et de sa larve
Protocole : Observer à loupe binoculaire ou au plus faible grossissement du microscope une tête d’anophèle et sa larve (poste au fond de la classe). D’après leur tête, est-ce que la larve et l’adulte ont le même mode de nutrition ?
Document 4 : Cycle du parasite à travers l’anophèle et l’être humain
Etude 2 : Symptômes et analyses sanguines
TP-TD 2 : Paludisme
Document 5 : Les symptômes :
La maladie se manifeste par des épisodes fébriles aigus, par des crises, (appelées accès palustres), et il en existe différentes formes, plus ou moins graves. Les formes symptomatiques de la maladie sont multiples et l’on distingue les cas de malaria « modérés » de ceux dits « sévères », souvent létaux en l’absence de traitement efficace de la maladie.
Des fièvres accompagnées de frissons, de maux de tête, maux de dos, douleurs musculaires, transpirations abondantes, nausées, vomissements, diarrhées et toux, apparaissent dans la plupart des cas et les infections du Plasmodium peuvent évoluer en insuffisances rénales, œdèmes pulmonaires et engendrer la mort. Dans les régions où le paludisme est endémique, les individus s’exposant depuis plusieurs années développent des formes d’immunisation qui réduisent fortement la gravité de l’infection et ses effets. Ainsi, la population des régions moins exposées devient aussi une population moins immunisée, donc plus fragile face à une transmission soudaine de l’infection.II- La transmission des maladies
Document 6 : Analyses sanguine
Protocole : Observer au microscope optique au plus fort grossissement un frottis de sang d’un individu malade que vous comparerez à celui d’un individu sain.
Précision : la coloration permet de voir les hématies en rose. Ce sont des cellules anucléées, c’est à dire dépourvues de noyaux. Les celllules nuclées du sang, sont les leucocytes ou globules blancs, dont le noyau est volumineux et coloré en violet.
- Dessinez une hématie saine et une hématie parasitée.
Etude 3 : Soins et prévention
TP-TD 2 : Paludisme
Document 7 : traitement préventif et traitement de fond : des traitements coûteux.
Les stratégies de lutte adoptées sont d’abord préventives, visant à éviter la transmission du paludisme. On conseille aux voyageurs en zone endémique de suivre un traitement préventif variable selon la destination et la résistance du parasite dans la zone considérée.
Sinon, face au paludisme, le seul type de traitement de fond véritablement efficace repose sur des combinaisons à base d’artémisinine, issue d’Artemisia annua, une plante d’origine chinoise. Pour augmenter son effet et pour retarder l’apparition de résistances, l’artémisinine s’administre en association avec une autre molécule, sulfadoxine-pyriméthamine, amodiaquine ou méfloquine : ce sont les Artemisinin-based combination therapy (ACT), traitement recommandé par l’OMS. Le générique reste cher, ce qui le rend inaccessible aux populations de nombreux pays, mais une mobilisation internationale est parvenue à faire baisser de manière sensible le coût des traitements anti-paludéens.
D’après http://geoconfluences.ens-lyon.fr
Document 8 : lutte contre le vecteur
Pour protéger les populations dans les zones à risque, en particulier le jeune enfant et la femme enceinte, on peut utiliser des moustiquaires à imprégnation durable (MII) dont l’efficacité dure de 3 à 5 ans selon le modèle et les conditions d’utilisation. Lorsque plus de 80% d’une population dort sous une moustiquaire, toute la communauté cible se protège.
Les pulvérisations d’insecticides à l’intérieur des locaux constituent le moyen le plus efficace pour réduire rapidement la densité de moustiques. Cette technique est pleinement efficace lorsque 80% au moins des lieux fréquentés par les moustiques ont les pulvérisations insecticides. L’efficacité de ces pulvérisations est de 3 à 6 mois selon l’insecticide utilisé et le type de surface pulvérisé (le DDT est efficace jusqu’à 12 mois).
Document 9 : Campagnes de préventions
Etude 4 : Le paludisme et le réchauffement climatique
TP-TD 2 : Paludisme
Document 10 : Le paludisme, une maladie endémique
D’après http://geoconfluences.ens-lyon.fr
Document 11 : possibilités d’infection dans le temps en fonction de la région d’Afrique considérée.
Document 12 : Prédiction d’extension du paludisme en 2050.