TP-TD1 : La réaction inflammatoire

Tâche complexe : Une étude cas clinique.

Mr MARTIN se blesse aux doigts en réparant son grillage rouillé. La plaie est nette et a peu saigné. Mais deux jours plus tard, la plaie est douloureuse, gonflée, rouge et chaude. Il se présente aux urgences un peu paniqué croyant avoir le tétanos. Jeune interne, vous lui indiquez qu’il n’est pas atteint de spasmes, donc que ce n’est pas le tétanos (maladie provoquant des contractures musculaires et aboutissant généralement à la mort). Vous lui faîtes une piqure antitétanique plus pour le rassurer et vous diagnostiquez en revanche une réaction inflammatoire aigüe.

A partir des documents et des expériences, présenter les acteurs de la réaction inflammatoire ainsi que les mécanismes mis en jeu pour expliquer les symptômes de Mr Lafleur puis proposer un traitement approprié.

Document 1 : Analyses du laboratoire de biologie médicale

Document 2 :

  • Coupe de peau avant et pendant inflammation (venir chercher le document en couleur au bureau)
  • Zone d’une coupe de peau observée au microscope optique (compléter la légende !)

Informations : 

Le sang est un tissu composé d’un liquide, le plasma, dans lequel baignent des cellules (globules rouges, globules blancs,…) et des molécules.

Les organes sont irrigués par des vaisseaux sanguins très fins appelés capillaires. La paroi de ceux-ci ne sont pas strictement jointives : du plasma sanguin et des cellules immunitaires quittent les capillaires et formant la lymphe, liquide dans lequel baignent les cellules. La lymphe ne stagne pas : elle est drainée par des capillaires lymphatiques en cul de sac qui confluent en vaisseaux lymphatiques (document de référence 1).


Document 3 : Le déclenchement de l’inflammation

a) Les cellules sentinelles

Les cellules sentinelles sont des cellules immunitaires présentes en permanence dans les tissus même lorsque ces derniers ne sont pas infectés ou lésés.

C’est le cas des cellules dendritiques (appelées ainsi à cause de leurs longs prolongements cytoplasmiques très mobiles qui évoquent les dendrites des cellules nerveuses), des mastocytes et des macrophages.

Ces cellules sentinelles expriment sur leur membrane plasmique une dizaine de récepteurs dits de l’immunité innée appelés PRR (Pattern Recognition Receptor), terme proposé par l’immunologiste Charles Janeway en 1989. Ces récepteurs reconnaissent des composants universels des parois ou de la membrane plasmique des bactéries et des champignons unicellulaires, des protéines d’enveloppe de virus, des molécules libérées par les cellules lésées de l’organisme… On parle de PAMP (Pathogen Associated Molecular Patterns) pour désigner ces motifs moléculaires caractéristiques des micro-organismes, reconnus par les PRR que possèdent les cellules de l’immunité innée. Chaque groupe de micro-organismes possède un certain nombre de PAMP caractéristiques.

Grâce à ces récepteurs, les cellules sentinelles sont donc capables de détecter la plupart des agents infectieux ou des situations potentiellement dangereuses pour l’organisme.

Dès que les cellules sentinelles ont effectué cette reconnaissance, elles libèrent des médiateurs chimiques contribuant à la mise en route de la réaction inflammatoire aigüe. On en a identifié plusieurs dizaines dont l’histamine, les prostaglandines et les cytokines.

b) La synthèse des prostaglandines

Les prostaglandines sont des médiateurs lipidiques néoformés après activation des mastocytes. Elles sont synthétisées par une succession de réactions chimiques catalysées par des enzymes.

Document 4 : La phagocytose

a) Observée in vitro

Les huitres présentent des réactions immunitaires complexes qui dépendent de cellules et de molécules présentes dans le liquide «sanguin» de l’animal ainsi que dans ses tissus. Les huîtres ont un système circulatoire semi-ouvert : le fluide circulant, l’hémolymphe, n’est pas confiné aux vaisseaux et au cœur et peut s’insinuer librement au sein de tous les tissus et de la cavité palléale.

Les huîtres possèdent des cellules, les hémocytes, capables de phagocytose.

Des levures ont été introduites dans la cavité palléale pour simuler une attaque de microorganismes.

Protocole :

  • prélever directement le liquide de la cavité palléale à l’aide d’une seringue et déposer une goutte de ce liquide sur la lame fournie
  • attendre deux à trois minutes que les cellules se déposent au fond de la lame
  • recouvrir d’une lamelle et rechercher des hémocytes au microscope optique

-Observer les cellules au microscope optique et prenez une photo que vous légenderez.

 

Hémocytes de l’huitre en présence de cellules de levure Saccharomyces cerevisiae
(observation vitale x 400)

a) Son déroulement


Document 5 : Données pharmacologiques sur deux anti-inflammatoires

 
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