Activité 1 : comprendre les expériences historiques sur le stress
Introduction :
Il nous arrive fréquemment de dire « cela me fait stresser » ou « je suis stressé (e) ». Le concept de stress nous est familier, et pourtant la notion de stress (ou syndrome général d’adaptation) n’apparait qu’en 1925.
Problème : Qu’est-ce que le stress, quelles sont ses caractéristiques et quelles sont les réponses de notre organisme ?
Objectifs :
- Interpréterdes résultats d’expériences.
- Mettre en relationdes informations
- Communiquer et se préparer au grand oral : texte argumenté et oral
Consignes : Rédiger un paragraphe argumenté (qui pourra être utilisé sous la forme d’un exposé oral de cinq minutes) répondant aux questions suivantes :
- (A l’aide du document 1) Définir scientifiquement le stress (argumenter).
- (A l’aide des documents 2 et 3) Identifier les réponses comportementales et physiologiques de l’organisme face au stress (rapides et à long terme). Données chiffrées attendues.
- (A l’aide du document 3) Pour conclure, expliquer les liens entre les réponses comportementales et physiologiques, puis montrer que ces réponses de l’organisme constituent des adaptations face à la situation stressante.
1 – Les travaux de Hans Selye
- Hans Selye (en hongrois János Selye), né à Vienne (Autriche-Hongrie) le 26 janvier 1907 et mort à Montréal (Canada) le 16 octobre 1982. C’est un médecin québécois. Il est le fondateur et le directeur de l’Institut de médecine et chirurgie expérimentale de l’Université de Montréal. C’est le pionnier des études sur le stress
Expérience :
En 1936, il faisait des recherches en endocrinologie.
Hans Selye étudiait trois groupes de rats pour ses recherches en endocrinologie sur les hormones sexuelles pour découvrir une nouvelle hormone sexuelle en injectant des extraits d’ovaires à des rats :
- Premier groupe : rats témoins qui ne reçoivent aucune injection
- Deuxième groupe : rats avec des injections placebo (sérum physiologique)
- Troisième groupe : rats avec des injections d’hormones ovariennes
Observation des résultats :
1) Pas de différence notable entre le groupe placebo et le groupe avec injection d’extraits d’ovaires mais une différence entre les rats non injectés et les rats qui ont subi une injection, quelle que soit l’injection.
2) Plusieurs organes ont subi des modifications : chez les rats injectés, il a observé une hypertrophie des glandes surrénales, une diminution du volume du thymus, une modification du volume des ganglions et des ulcères de l’estomac.
Interprétation :
Témoignage de Hans Selye : « Tous mes rêves de trouver une nouvelle hormone tombaient à l’eau. […] Il m’apparut soudain que l’on pouvait considérer ces résultats d’un point de vue totalement différent. S’il y avait une réaction non spécifique du corps à n’importe quelle agression, les implications pour la médecine seraient énormes ! »
Publication : Selye, H. A Syndrome produced by diverse nocuous agents. Nature 138: 32 (1936).
Activité 1 : comprendre les expériences historiques sur le stress
2-Travaux de John Wayne Mason 1970
John Wayne Mason, (1924–2014) est un médecin et psychologue américain. Il critique les travaux de Selye cela car n’intègrent pas la dimension émotionnelle de l’état de stress et en particulier les notions de nouveauté, d’incertitude et de non-prédictibilité.
Expérience :
John Mason, a conduit une expérience sur deux groupes de singes qui n’avaient pas été nourris pendant une courte période. Dans le premier groupe, les singes étaient seuls alors que dans le second, les singes pouvaient voir d’autres singes être nourris.
Observation des résultats : Bien que les deux groupes subissaient le même stress physique dû à la faim, ceux qui avaient vu les autres manger avaient sécrété plus d’hormones de stress.
C’est ainsi que Mason a démontré que le stress psychologique était tout aussi puissant que le stress physique et qu’il pouvait déclencher une réponse de stress.
De plus, Mason remarqua que, chez le singe, lorsque l’on applique un stresseur thermique (augmentation de la température) lent et progressif, il n’y a pas d’activation des hormones du stress alors que si on applique une augmentation de la même amplitude mais de façon rapide, cela générait un stress intense.
D’où la fable de la grenouille qui ne savait pas qu’elle était cuite…
3- Saut en parachute : les réponses physiologiques
- Trois volontaires effectuent un saut en parachute à une altitude de 3500 mètres. Des prélèvements sanguins se réalisent toutes les 10 minutes et on enregistre leur fréquence cardiaque en continue avant, pendant et après le saut.
4- Test lié au test de Stroop
Des sujets en bonne santé sont soumis au test de Stroop qui génère un stress mental. La consigne est la suivante : Nommez le plus rapidement la couleur du texte et non lire le nom de la couleur. Les paramètres physiologiques se mesurent avant le test (témoin) et pendant le test (test)